“La pauvreté et le malheur détruisent l’essence qui alimente la fierté.”
Richard Sibbes
La complexité du cheminement :
Vivre dans la précarité est très souvent source d’exclusion sociale, d’humiliation et de perte d’estime de soi.
Ce qui est vécu au quotidien par ceux qui sont qualifiés de pauvres est fréquemment perçu comme un spirale infernale empreinte d’énormément de culpabilité.
Pour la plupart des bénéficiaires, introduire une demande d’aide alimentaire est une démarche extrêmement humiliante et douloureuse. Dans ce cadre, l’infantilisation et le jugement sont à exclure du travail social.
Accompagner plutôt qu’assister :
Le travail d’accompagnement social de l’ASBL est axé sur le principe que l’assistanat mène à la dépendance, tandis que l’accompagnement est créateur d’autonomie et peut permettre au bénéficiaire d’être d’avantage acteur dans un processus de résolution de problèmes duquel il se sent souvent exclu.
Autant que possible, le "faire avec" est préféré au "faire pour".
Il est cependant essentiel de prendre connaissance des capacités du bénéficiaire, de ne pas émettre d’avis, ni de jugements quant à la faisabilité d’une démarche par la personne elle-même.
Le travail d’accompagnement amène à une réflexion permanente quant à la limite de ce qui peut être demandé à la personne en fonction de ses possibilités ou de ses impossibilités (provisoires ou définitives).
La frontière est parfois très mince et toujours toute relative pour définir ce qui doit être fait pour et / ou avec le demandeur.
Il ne faut, cela dit, jamais perdre de vue que le bénéficiaire doit comprendre ce qui doit être fait, quels sont les objectifs et marquer son accord explicite et unanime.
L’accompagnement individuel :
La démarche d'accompagnement social est essentiellement centrée sur la personne.
Il s'agit d'accueillir toute personne en situation de besoin ou de détresse, dans une relation de respect et de confiance mutuelle.
La démarche est axée sur la résolution de problèmes. De la constitution d’un colis alimentaire à court ou long terme, au don matériel (vêtements, mobilier…) à la prise de contact avec des services annexes susceptibles de favoriser une solution viable en passant par un soutien dans le cadre de démarches administratives, la démarche d'accompagnement est globale.
L’écoute active :
Une écoute bienveillante favorise la communication entre deux personnes.
Celui qui écoute s’adapte à son interlocuteur sans jugement et sans préjugé.
L’interlocuteur doit se sentir libre de s’exprimer et d’agir en limitant les freins de la communication.
La neutralité et la confidentialité de la démarche d’accompagnement doivent être verbalisées.